Vendredi 12 novembre 2010
 
Petit déj complet à la guesthouse. Nous voulons aujourd’hui nous éloigner de Chiang Mai et décidons de louer un deux-roues. Nous avons un loueur dans une rue pas loin et nous décidons pour une 125 ccm à boîte manuelle: il va falloir se rappeler comment ça marche ! Je fais un ou deux tours le temps que ca revienne après avoir reçu quelques explications rapides du loueur, et nous voilà partis !
 
Je ne suis pas très rassuré au début, du fait que nous soyons à deux dessus, que je n’aie pas conduit de moto depuis longtemps et que nous roulions à gauche dans une circulation dense ! Je m’y fait malgré tout assez rapidement sur le chemin.
Nous voulons avant tout régler la question de la réservation d’un trek: le Routard recommande ceux organisés par l’Auberge de Jeunesse, qui est située plutôt en dehors de la ville. Nous y allons donc directement avec la moto. Renseignements pris, l’impression est bonne bien que le prix soit très bas, et nous nous décidons de ce fait rapidement pour un départ le surlendemain, dimanche 14, pour trois jours. Apparemment, l’Auberge de jeunesse profite beaucoup de la recommandation du Guide du Routard et reçoit du coup pas mal de Français...
Arrivés à l’hôtel, nous récupérons rapidement les bagages, rangeons un peu et retournons dans l’autre sens. Le trafic s’est fluidifié entretemps, et nous arrivons à la gare suffisamment tôt pour acheter quelques trucs à grignoter au 7Eleven du coin.
Nous regagnons le train dans un brouillard de gasoil: chaque wagon a son propre groupe électrogène (clim) qui tourne à fond même à l’arrêt.
Comme prévu, nos couchettes se trouvent à chaque bout du wagon, ce qui n’est pas idéal....Aurélie fait ainsi connaissance d’une Hollandaise en voyage sur six semaines avant d’obliquer sur l’Australie, moi, d’un Français habitué de l’Inde et qui passe trois semaines en Thaïlande et Laos. Il parle beaucoup (!) mais ca reste très sympa.
 
Départ de Bangkok vers 20h, et c’est donc parti pour 14 heures de trajet. Il n’y a quasiment que des backpackers dans notre wagon. L’activité diminue peu à peu, et je me couche vers 23h. La couchette est tout à fait correcte, mais la lumière reste allumée tout le long, et le rideau ne masque que très partiellement cette nuisance. Le plus intéressant reste malgré tout le comportement du train lui-même, qui danse littéralement sur les rails. Pas évident de dormir avec des secousses pareilles !
La nuit se passe de ce fait en pointillés, mais je ne me réveille vraiment que vers 8h30. Je ne ressens pas de réelle sensation de repos, mais on verra ça à l'arrivée à Chiang Mai.
 
Nous traversons des paysages «typiques» en ce sens qu'ils sont conformes à la représentation qu'on pouvait en avoir: forêts denses, rizières et autres champs d’où dépassent de temps à autres quelques chapeaux coniques: pas de doute, c’est bien l’Asie !
 
Jeudi 11 novembre 2010
 
Arrivée à Chiang Mai avec environ une heure de retard. De véritables hordes de rabatteurs et de tuk-tuks se jettent sur les touristes dès la sortie du train pour leur proposer la meilleure guesthouse. Nous laissons partir le flot pour discuter plus tranquillement le prix de notre trajet.
 
L’atmosphère de la ville n’a vraiment rien à voir avec celle de Bangkok: elle ressemble plus à une grosse bourgade avec quand même les pétarades des tuk-tuks. Nous rejoignons notre guesthouse, dans l’enceinte de ce qui reste de la vieille ville, et ressortons assez vite pour manger et découvrir un peu les lieux.
 
Premières impressions: les wats sont toujours aussi soignés. Ca fait du bien de retrouver un certain calme, même si les touristes - à mi-chemin entre flower power et backpackers -  sont assez nombreux.
Lampions multicolores....
Nous prenons notre repas pour une somme dérisoire: plat à 40 Baht, néanmoins fin et bon comme toujours. Aurélie «visite» un petit marché d’artisanat, puis nous partons (à pied, les dimensions de la ville le permettent) vers le Warorot Market, considéré comme un marché plus ou moins authentique. Nous arrivons au milieu d’un espace où chaque mètre-carré est transformé en échoppe, il y en a absolument partout: ça empiète largement sur la route, et il faut à la limite se faufiler entre les cuisines mobiles pour avancer. L’intérieur du marché (couvert, en dur) est encore plus impressionnant: densité folle et il y a de tout: de la bouffe de tous les genres, odorant et épicée (certains plats ou préparations ne sont pas identifiables), des produits alimentaires de base, des bricoles en plastique, des jouets, une collection impressionnante de sacs à dos The North Face, Jack Wolfskin et Lowe Alpine, et, occupant une surface record, des fringues ! Même Aurélie jugera qu’il y en a trop pour savoir par où commencer, et que c’en est du coup décourageant.
 
Nous restons là un bon moment à nous imprégner de cette atmosphère particulière, puis continuons notre chemin vers les guesthouse pour un peu de repos.
Pendant le début de soirée, nous repartons vers le centre de la ville et le Night Bazar, plus touristique donc moins authentique, mais avec un aspect nocturne plus inhabituel. Notre route passe devant la vitrine d’un tailleur qui nous convainc de jeter un coup d’oeil à l’intérieur, ce que nous faisons. Renseignements généraux sur les prix et les tissus, mais rien de plus pour l’instant: «on repassera plus tard» !
 
Le Night Bazar en lui-même: plein de boutiques de (pseudo) artisanat, contrefaçon en tous genres (T-shirts, montres, sacs Vuitton etc). Evidemment beaucoup plus de touristes qu’au Warorot Market.
Nous dinons sur place dans un intéressant Food Market, même si l’ambiance fait un peu Club Med...
 
Le chemin du retour repasse bien sûr par le tailleur qui nous ouvre grand la porte en nous voyant arriver. Aurélie se décide finalement pour une robe de style chinois, et moi pour un costume; nous enchaînons alors avec le choix des tissus et la prise des mesures. La décision s’est faite un peu vite, mais nous sommes tout de même contents de le faire, surtout pour un total de 5500 Baht (soit environ 135€) ! Nous en avons profité pour mettre en avant le côté «honeymooner» en montrant la photo du mariage qu’Aurélie a emportée in extremis avant de partir: capital sympathie assuré !
 
Sur le retour vers la guesthouse, nous découvrons les préparatifs du festival des chandelles: sur l’esplanade devant la porte de la vieille ville, plein de lampions jaunes, verts, rouge et bleus donnent un aspect féérique. Tout le monde en profite pour se prendre en photo devant. Des vendeurs ambulants proposent également des sortes de mini-montgolfière composées d’un sac en plastique léger, d’une armature fine et de bougies qui, une fois allumées, chauffent l’air contenu dans le sac, qui finit par s’élever pendant un certain temps et atteint une altitude respectable avant de redescendre plus loin une fois les bougies consumées.
L'un des temples de Chiang Mai
Une des nombreuses cantines de rue
Le Wat Arun
Mercredi 10 novembre 2010
 
Dernière journée avant le départ pour Chiang Mai dans la soirée.
 
Pour ne pas changer nos habitudes, nous prenons notre petit-déj au Café Tartine après avoir laissé nos sacs en consigne à l’hôtel. Direction le National Museum; itinéraire classique: Skytrain jusqu’au Terminus (National Stadium), puis fin en tuk-tuk. A force, on commence à être d’âpres négociateurs de tarifs !
Le National Museum est un immense complexe; première partie sur l’histoire de la Thaïlande depuis les premières occupations préhistoriques. En particulier, présentation des royaumes «internes», Sukkhotai et Ayutthaya - bonne préparation pour Ayutthaya qu’on devrait voir plus tard - présentation de l’art et de la culture et en particulier de la famille royale. On trouve à voir beaucoup  de bouddhas un peu dans les tous les styles, certains d’influence khmer et indienne.
Finalement se trouvent d’immenses chars crématoires, utilisés pendant les cérémonies d’enterrement des membres de la famille royale (surtout roi et reine). Bois décoré, sculpté,  doré et peint, dimensions d’environ 10 mètres de haut et 15 de long ! Nous sommes malgré tout obligés de presser le pas vu que le programme n’est pas fini, et que le train de Chiang Mai n’attendra pas.
 
Nous redescendons donc vers le marché aux amulettes et notre cantine préférée avant de remonter vers le Wat Mahatat, conseillé car plus à l’écart des touristes. L’entrée se fait par le logement des moines, ce qui nous donne au passage un bel aperçu; nous voyons également quelques bonzesses, tout en blanc.
Le Wat est un joli petit temple dans un cadre agréable: en plein coeur de Bangkok mais calme! Il n’est malgré tout pas si modeste et possède aussi sa galerie de statues de Bouddha tout autour de l’enceinte.
Nous bénéficions d’une vision inhabituelle dans le bot: les bonzes sont en train de passer l’aspirateur et de nettoyer les lieux pour une célébration prochaine...
Une autre particularité est, en plus des offrandes de nourriture, la possibilité d’ «offrir» des kits d’entretien, des robes pour les moines, mais également des petits carrés de feuille d’or pour réparer les statues. Sur l’une d’elles, «nue» à l’origine, en ont été collées un certain nombre, qui auront encore besoin d’être polies.
Après le Wat (environ vers 17h15), la prochaine étape est de retourner chercher nos sacs avant de fier à la gare. Et là, surprise: entre les tuk-tuk qui proposent des taris exorbitants pour aller à l’hôtel à cause du Traffic-Jam et ceux qui refusent carrément d’y aller pour la même raison, le choix est difficile! Nous sommes finalement contraints d’en accepter un pour le double du prix habituel de la course (160 Baht).
Thailande - Novembre 2010
 
Retour sur Chinatown en particulier sur le marché aux fleurs: à cette heure (env. 17h30) l’activité est un peu plus forte. L’ambiance est proche de celle d’hier, partagée entre les fleurs coupées, les compositions et un peu de fruits et légumes. Nous continuons en tuk-tuk jusqu’à l’arrêt de Skytrain de Siam pour partir à la découverte des Malls de Bangkok, qui en constituent une autre particularité. Ils sont en effet à l’image de la ville: il y a de tout, partout, dans tous les sens, au milieu de la musique forte et omniprésente, tout comme la clim! Il est même difficile de se retrouver au milieu de l’ensemble. Je passe brièvement par un magasin photo histoire de me faire une idée des prix: bizarrement, les tarifs sont tout à fait comparables avec ceux de l’Europe, et la même tendance se retrouve du côté du matériel informatique.
 
Même Aurélie ne trouve rien d’intéressant à acheter. Nous cherchons juste un endroit où manger après avoir trainé un peu. En comparaison de ce que nous payons d’habitude, on a un peu l’impression de se faire arnaquer !
Retour à l’hôtel en Skytrain, piscine, confirmation de réservation pour Chiang Mai (logement)  et dodo !
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