Dimanche 14 novembre 2010
 
Premier constat au matin: nuit complète, calme et bénéfique ! Même si on se sent tous les deux l’estomac encore fragile, un vrai petit-déjeuner fait beaucoup de bien.
Nous attendons ensuite qu’on vienne nous chercher. Un Songthaew passe nous prendre vers 9h30, et nous emmène d’abord à un premier bureau où nous payons le reste de la somme non acquittée à la réservation, puis changeons de voiture et rejoignons le reste de la troupe en ayant ramassé sur la route trois Allemands et une Hollandaise. Le groupe se compose au final de 13 personnes et 2 guides (3 DE, 4 UK, 2 SW, 1 SP, 1 NL).
Au passage obligé par la Tourist Police, on nous rappelle que la drogue c’est mal, que nous sommes totalement libres dans les montagnes, mais que de retour à la ville, c’est 5 ans à l'ombre minimum !
Nous quittons ensuite la ville, marquons un nouvel arrêt dans un «village-ravitaillement» où apparemment tous les groupes passent pour faire le plein de choses utiles et oubliées (de la lampe électrique aux Snickers !). De nouveau la route puis pause de midi. Ambiance encore froide dans le groupe, pas de vrai contacts entre les gens. Après le repas, 5 minutes de marche dans la forêt pour arriver à une cascade. Double aspect surprenant de la forêt: elle parait luxuriante au premier abord, avec différents niveaux de végétation, mais de près, tout est sec alors que la saison des pluies vient tout juste de se terminer avec des inondations record. Baignade au pied de la cascade dans l’eau (très) fraîche, premier vrai contact avec nos deux guides, Rambo et Mr. River.
 
Pour l’instant, le «trek» commence très mollo...Nous retournons ensuite à nos deux Songthaews qui nous emmènent plus haut dans la montagne par une route sinueuse et de plus en plus étroite au fur et à mesure que ça monte plus fort au milieu d’énormes nids de poule. Nous faisons un nouvel arrêt auprès d’un temple sur le bord de la route: jusque là, c’est vraiment ambiance «voyage organisé», pas du tout le style qu’on attendait. Belle vue sur la vallée tout de même, on aperçoit au loin quelques habitations traditionnelles.
 
Après encore un peu de route, on abandonne les voitures définitivement. Commence une marche tranquille dans la forêt, avec au passage une rencontre avec deux belles araignées (diamètre d’environ 12 cm) perchées en hauteur sur leur toile. Sinon, peu de bruits, il n’y a en particulier pas d’oiseaux. Beaucoup de bananiers et de bambous, et une plante surprenante dont les feuilles se replient sur elles-mêmes quand on les touche. On sent bien dans la terre les ravages récents des pluies, avec toujours ce paradoxe de la sécheresse déjà présente.
Nous revoyons une ou deux cascades qui marquent des points d’arrêt assez longs, et nous atteignons notre camp du jour, bien situé au calme en bordure de rizière, après deux heures de marche. Huttes traditionnelles en bambou, surélevées par rapport au sol et recouvertes d’une double épaisseur de feuilles d’arbres épaisses et résistantes.
Nous voyons rapidement quelques montagnards qui travaillent dans la rizière. Rambo prépare le repas du soir, le groupe de délasse des gros (!) efforts physiques de la journée. La nuit tombe relativement tôt (~18h30), la différence avec Bangkok est très marquée depuis Chiang Mai, et on gagne environ 3/4h de jour.
L’entrée sur Chiang Mai s’avère effectivement longue car bouchée, et nous découvrons au passage l’avantage d’un deux-roues dans les embouteillages !
Nous repassons rapidement à la Guest House et repartons à pied cette fois dans la ville pour faire du repérage auprès des autres logements où nous pourrions aller par la suite, mais elles s’avèrent décevantes, trop «cool» pour nous....
Nous nous rabattons vers le centre, mais interrompons notre route avec la rencontre d’un cocktail-bar mobile qui propose entre autres des Mai Tai alléchants, aussi par leur prix. Pendant la préparation, nous remarquons bien la présence massive de glace pilée d’origine inconnue donc douteuse mais n’y accordons pas plus d’importance que ça, nous disant avec une mauvaise foi certaine que l’alcool désinfectera bien la boisson...Les cocktails sont bons et nous continuons vers le Night Market où nous flânons après nous être restaurés au Food Market: nous commençons à prendre nos petites habitudes !
En rentrant, nous refaisons un arrêt chez notre tailleur pour une séance d’essayages intermédiaires. Le résultat s’annonce plutôt bon, on verra ce que ça donne à la fin.
 

Samedi 13 novembre 2010
 
Début de nuit, tout va bien jusqu’à environ 3h du matin. Aurélie est aux toilettes, je me rends compte au bruit que la situation n’est pas géniale quand je ressens les premiers symptômes d’indigestion: suées, haut-le-coeur...J’essaie de résister un moment en sachant très bien que je tiendrai pas le coup toute la nuit...et nous passons tous les deux les trois - quatre heures suivantes à nous relayer et nous répandre régulièrement. Une chose est clair, l’eau des glaçons n’était vraiment pas bonne !
Sur le matin autour de 9h, Aurélie va un peu moins mal grâce à une thérapie de Coca glacé, mais je ne peux toujours rien avaler...Nous comatons un moment devant TV5 qui nous permet de nous concentrer sur autre chose que nos nausées, mais sans noter de réelle amélioration.
Sachant que notre location de moto dure jusqu’à 12h30, nous devons au moins nous bouger pour aller la rendre. Nous réussissons à nous arracher à notre chambre et nous rendons compte que l’air extérieur nous fait beaucoup de bien. Au final, nous suivons le programme prévu au départ, mais avec un peu de retard et quasiment aucune énergie: retourner à l’Elephant Center. Trajet sans rien de particulier si ce n’est que la route est encore plus encombrée qu’hier, et que nous tenons le coup uniquement parce que nous sommes assis et que nous prenons l’air !
Une fois sur place, nous nous shootons à coup de Coca; Aurélie prend un sandwich qu’elle a du mal à entamer, et l’idée de manger ne plaît pas du tout à mon estomac.
 
Le show débute par le bain des éléphants, qui se laissent tranquillement mener dans la rivière avant de se rouler littéralement dedans. Il est assez marrant de voir ces gros bestiaux amicaux agir de la sorte, ils donnent vraiment l’impression d’y prendre du plaisir...Le show en lui-même enchaîne «danse», jeu d’harmonica, démonstration de montée et descente de l’éléphant par différentes techniques, puis le «foot», ou plus exactement tirs au but impressionnants de niveau de dressage (coordonner un éléphant pour faire ça, c’est peu commun), fléchettes (l’expression de l’éléphant concentré avant de lancer vaut le coup d’oeil) et peinture. Niveau artistique clairement variable selon les spécimens.
Un peu plus de contact est possible après le show, et Aurélie achète des bananes qu’elle se fait directement engloutir par le premier goinfre qui passe; de mon côté, je me fais délicatement enrouler une trompe autour du cou: amicaux, ces éléphants !
La visite est plutôt sympathique en fin de compte, il est surprenant de constater que les animaux donnent l’impression d’apprécier ce qu’ils font. Nous, entretemps, sommes de plus en plus exténués. Nous reprenons le chemin de Chiang Mai, rendons la moto et retournons somnoler un bon moment entre 16 et 19h.
 
Nous avons un peu de stress de savoir que nous devons ressortir pour le deuxième essayage chez le tailleur. Nous y constatons tout de même que la robe d’Aurélie est impeccable, et que mon costume est en très bonne voie (une retouche légère est nécessaire sur la veste).
En rentrant, nous décidons tout de même de manger quelque chose de pas trop lourd histoire de reprendre un peu de forces, et allons nous coucher après avoir préparé les sacs pour le trek en espérant être un minimum remis le lendemain...
Nous prenons le repas en commun, à la bougie, avant de glisser vers une ambiance roots avec feu de camp, guitare et bière, mélange de chansons anglaises et Thai. Rambo nous en dit un plus sur les minorités en Thaïlande: le gouvernement cherche avant tout l’unification aussi bien de la langue que de la religion, des traditions, de la culture en général. Du coup, ces peuples ne peuvent compter que sur le tourisme pour soutenir et promouvoir leur patrimoine. Lui considère que l’intérêt pour les minorités est beaucoup plus fort chez les touristes que chez la majorité Thai. Ceci étant particulièrement vrai pour les Karen - dont fait partie Rambo - en raison des persécutions dont ils font l’objet au Myanmar en raison de leur volonté d’indépendance. Il est évidemment très intéressant d’en savoir un peu plus sur ses motivations pour être guide, et qui sont plus louables qu’on ne pourrait l’imaginer.
La soirée continue avec beaucoup de bière pour certains. Nous partons nous coucher relativement tôt, les séquelles de la veille n’étant malgré tout pas si loin.
 
Lundi 15 novembre 2010
 
Au réveil, ambiance encore tamisée dans la hutte. Petit-déjeuner tranquille dans notre clairière en bordure de rizière. Reprise de la marche molle en fin de matinée, principalement en descente.
Nous surplombons une rizière en cours de moisson, et de laquelle nous nous rapprochons (le guide connait). Nous rencontrons des locaux Karens: visage burinés par le soleil et habits traditionnels. Echange d’herbes bizarres avec les fumeurs du groupe. Nous continuons ensuite le chemin. Enchainement de cascades, la marche reste très tranquille. Traversée d’un village à mi-chemin entre traditions et modernité: bungalows en bambou pour une famille, élevage de petits cochons sauvages, les coqs courent dans les rues; mais en parallèle de ça, les paraboles fleurissent sur les toits !
Descente à une nouvelle cascade pour «manger et se reposer». Pas désagréable, mais bon...Nous on est là surtout pour marcher, et du coup on reste un peu sur notre faim ! Pour l’instant, du coup, on passe à la baignade, au bronzage et au repas.
Nous repartons en milieu d’après-midi pour marcher un peu au milieu des bambous. Nous croisons de temps en temps des traces d’éléphants dont certaines datent de la saison des pluies et sont particulièrement impressionnantes par leurs dimensions (30 à 40 cm de diamètre) autant que par la profondeur imprimée dans la boue séchée: mieux vaut éviter de se faire marcher dessus par ce genre d’animal ! Nous voyons également deux petits éléphants en train de déguster voracement du bambou en bordure du chemin.
 
Nous rejoignons finalement notre camp du soir, là encore en bordure de rizière, mais également au milieu d’une jolie clairière plane. Nous avons le choix entre bungalow commun et hutte individuelle pour 250 Baht de supplément, option pour laquelle nous nous décidons: la hutte nous donne une sensation de nid d’aventuriers au milieu de la jungle !
Tissage traditionnel
Au milieu des rizières
Dressé d'accord, mais tout de même sympathique...
Crache ton venin !
Thailande - Novembre 2010
Nous prenons la direction du Nord-Ouest pour chercher les Snake, Orchid et Elefant Farms. N’ayant bien sûr pas de carte, nous y allons au feeling en utilisant les indications et directions vagues données par le Routard. Un gros coup de bol aidant, nous nous retrouvons plutôt facilement sur le bon chemin. La circulation est dense, il y a beaucoup de deux-roues qui ne respectent pas grand-chose (on s'habitue d’ailleurs rapidement à faire exactement la même chose...), mais le rythme reste calme.
La sortie de Chiang Mai est longue, la route principale est en permanence bordée de magasins. Après une bifurcation, nous nous retrouvons dans la «campagne», alternance de forêts et de quelques courts villages. Nous rejoignons la Snake Farm qui est notre premier but: au programme, toute une variété de serpents locaux et un show censé être  impressionnant. Nous faisons un petit tour entre les cages: cobras, pythons et autres sont plutôt endormis... Malgré tout, ce n’est pas le genre de bestioles qu’on voudrait croiser sur son chemin en extérieur.
Le show en lui-même commence avec deux cobras en permanence en position d’attaque et excités par le dresseur qui montre également comment les maîtriser par des points de contact précis (au-dessus de la tête en particulier), et finit par leur faire cracher leur venin dans un verre, montrant par la-même que les attaques étaient autre chose que du bluff ! Viennent ensuite un bon gros python qui paraît presque inoffensif en comparaison, et des variétés de vipères particulièrement dynamiques et agressives.
Après le show, encore un petit tour pour voir le reste des cages: en plus des serpents, quelques faucons et un macaque très seul.
Nous repartons en direction de la Ferme aux Orchidées. Nous mangeons sur le chemin dans une mini-cantine en bord de route, bien typique par les plats proposés. Il est entretemps un peu tard pour les orchidées, et nous mettons le cap sur l’Elephant Center. Arrivés sur place, nous constatons qu’il est réquisitionné pour une visite VIP et de ce fait lui aussi fermé. Nous prenons juste un Coca sur place en jetant un coup d’oeil sur les éléphants que nous apercevons au loin, et repartons en sens inverse: le jour baisse déjà, nous n’avons pas de veste et ne savons pas exactement combien de temps il nous faudra pour rentrer.
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