Une fois que nous sommes assis et qu’il commence à se déplacer, un petit moment est nécessaire pour se faire à son mouvement chaloupé, lent et légèrement oscillant d’un côté puis de l’autre; en fin de compte, il suffit de se rendre compte qu’il n’y a aucun risque de le déstabiliser, vu le pachyderme que c’est. L’impression de hauteur quant à elle (nous sommes à environ 2,5 m du sol) reste bien là !
Le chemin est assez raide et nous permet d’apprécier les capacités de notre porteur. Arrivé sur le plat, le rythme augmente légèrement mais garde toujours ce côté berçant.
Le cornac nous propose de prendre sa place, et je m’installe donc sur la tête de Maewong, 34 ans, les pieds calés derrière ses oreilles. La vue est impressionnante, comme le contact de la peau du front, dure et plantée de poils drus et clairsemés.
L’éléphant me surprend par sa capacité à passer par des endroits étroits et relativement escarpés, aussi bien en montée qu’en descente. Au bout d’une demi-heure, nous terminons notre périple et rejoignons notre point de départ. Nous apprenons par les Suédois que leur éléphant était effectivement moins «pratique», et s’est régulièrement mouché sur eux !
Après le tour, nous repassons par le camp récupérer toutes nos affaires et continuons vers le «bamboo-rafting» (mais en pick-up, pour éviter à certains de devoir encore trop marcher). Arrêt pour le repas avant d’atteindre le point de départ: 1h de balade sur des radeaux sommaires en bambou où nous sommes répartis par trois. Les gosses qui guident les radeaux avec des perches en bambou commencent à s’asperger copieusement et se jeter à l’eau. Aurélie et moi suivons le mouvement, mais sommes vraiment les seuls, les autres répugnent vraiment à se mouiller malgré la température ambiante. Je prends par moments même un peu le contrôle du radeau, puis la fin arrive assez rapidement.
Retour sur Chiang Mai en Songthaew, nous discutons un peu du trek avec les autres. Les Anglais en particulier sont déçus un peu comme nous, ayant espéré plus de contact avec les populations locales. Nous rentrons à l’hôtel en arrivant à Chiang Mai. Repos, grosse douche et lessive générale vu l’état de nos fringues.
On retourne ensuite se balader dans le Nord-Est de la vieille ville qu’on connait moins bien. Nous y restons jusqu’en début de soirée, prenons aussi le temps de dégrossir la suite: vol pour Koh Samui, recherche de logement / clubs de plongée autour. Nous dinons ensuite dans une cantine de rue en bordure de la ville avant de retourner à la guesthouse pour....finir la lessive !
Mercredi 17 novembre 2010
Réveil dans un état moyen, les séquelles du cocktail se font toujours un peu sentir au niveau intestinal...Nous prenons notre temps avant de repartir à la découverte de la ville et de ses temples. Nous allons plutôt lentement vu notre niveau de forme approximatif.
Direction la moitié ouest de la ville que nous ne connaissons pas encore. Premier véritable arrêt: Wat Chedi Luang. Bel ensemble assez grand, qui a comme souvent l’aspect d’une mini-ville séparée du reste par son enceinte. Particularité: un Chedi immense du XIVe siècle, et qui a plus un aspect intermédiaire entre une pyramide et une forteresse tellement ses dimensions sont imposantes: base de 60 x 60m, hauteur d’environ 80m. Des caches aménagées à différents niveaux contiennent des bouddhas de différentes tailles.
Des reliques de Bouddha se trouvent tout au somment du Chedi, et il est possible de les arroser à l’aide d’un système de treuil depuis le bas....
Nous continuons le chemin vers l’Est en direction du Wat Phra Singh. Là encore, nous retrouvons un ensemble imposant de différents Bots (Bot principal avec une belle façade très décorée, Bots secondaires plus anciens, dont un recouvert de fresques du XVIIIe). L’ambiance est d’une certaine façon plus chaleureuse en raison de la plus petite taille.
Le tout est agrémenté d’un jardin calme et frais (la température est significativement remontée depuis que nous sommes revenus à Chiang Mai), seulement dérangé par le bruit des clochettes accrochées aux rebords de toit des Bots.
Nous revenons ensuite faire une pause à notre Guesthouse, ce après avoir mangé à notre cantine régulière juste à l’entrée de la vieille ville (en prime, sticky mango rice et banana split).