Le Waroro Market nous attire encore, et nous décidons de l’explorer plus en profondeur. Il s’avère toujours aussi impressionnant d’odeurs, couleurs, densité, variétés de marchandises proposées. Aurélie y fouille un moment pendant que je recherche un café Internet pour faire le point (sans succès) sur les logements et clubs de plongée vers Koh Samui. Nous continuons ensuite notre tour «habituel» pour rejoindre le Night Bazaar. Nous arrivons alors qu’il est encore en phase de mise en place, et découvrons au cours de nos déambulations des coins que nous n’avions pas soupçonnés: il est encore plus vaste et plus garni que nous n'aurions cru, la majorité des stands étant en plein air. Nous passons une bonne partie du début de soirée à faire le plein de souvenirs pour la famille mais aussi un peu pour nous.
Nous nous rabattons enfin vers l’hôtel avec un dernier arrêt chez notre tailleur: la veste de mon costume est maintenant impeccable, nous payons le tout et récupérons nos nouveaux vêtements taillés sur mesure. Nous rentrons ensuite pour finir nos bagages.
 

Jeudi 18 novembre 2010
 
Dernier petit déj à la Rendez-Vous Guesthouse que nous quittons pour un dernier tour rapide dans Chiang Mai. Toujours pas de nouvelles par mail du club de plongée / logement de Koh Tao qui nous intéresse, mais nous réussissons à le joindre par téléphone et nous arranger avec Jef, le Suisse de la boite.
 
Nous sautons alors dans un Tuk-tuk en direction de l’aéroport. Check-In, contrôles, un peu d’attente / demi shopping et nous embarquons (petit A319 plein aux deux tiers d’une ultra-majorité de touristes...).
Arrivée à Koh Samui vers 15h30: tout petit aéroport, la piste se termine par une grande place où l’avion fait un U-Turn pour retourner vers le terminal qui fait très «île tropicale», entouré de cocotiers et construit dans le style des huttes traditionnelles. Sur le tarmac nous attend un petit train pour nous emmener à l’entrée, situées à une distance incroyable d’au moins 200m....
La sortie est presque stressante: des hordes de rabatteurs guettent les arrivants pour les orienter sur telle ou telle accommodation avant de les laisser en plant dès que le dialogue dure un peu trop longtemps. Nous finissons par comprendre que le prochain bateau pour Koh Tao sera le lendemain à 8h, réservons donc et réglons en même temps la question de l’hôtel où un minibus nous emmène.
 
Premier aperçu de l’île: ça sent bien les tropiques ! Profil montagneux couvert de jungle d’où dépassent des cocotiers, bungalows et huttes un peu partout. Beaucoup de traces d’eau, apparemment il a plu (et beaucoup) récemment. Il ne fait pas extrêmement chaud, mais beaucoup plus lourd qu’à Chiang Mai.
L’hôtel est un ensemble de bungalows individuels organisés autour d’une piscine peu ragoutante vu la couleur de son eau. Notre bungalow est à peu près à la même image: correct, mais d’une propreté toute relative.
 
Nous repartons aux alentours repérer en particulier le port pour ne pas perdre le temps de lendemain. Nous découvrons rapidement la plage où stationnent quelques bateaux de pêche (Long Tail Boats, équipés d’un moteur de voiture entrainant un long axe au bout duquel est fixée une hélice; la direction se règle en orientant l’ensemble).
Un marché se tient juste à côté: beaucoup de fruits de mer (poissons, crabes, anguilles, tortues, crapauds) en aquarium ou étalés à même le plan de travail en béton, avec également des pièces de viande qui faisandent tranquillement sous la seule protection d’un évent rudimentaire: un moteur, deux bras et des brins de raphia attachés aux branches... Tout ça pour un admirable mélange d’odeurs !
Une fois que nous sommes assis et qu’il commence à se déplacer, un petit moment est nécessaire pour se faire à son mouvement chaloupé, lent et légèrement oscillant d’un côté puis de l’autre; en fin de compte, il suffit de se rendre compte qu’il n’y a aucun risque de le déstabiliser, vu le pachyderme que c’est. L’impression de hauteur quant à elle (nous sommes à environ 2,5 m du sol) reste bien là !
Le chemin est assez raide et nous permet d’apprécier les capacités de notre porteur. Arrivé sur le plat, le rythme augmente légèrement mais garde toujours ce côté berçant.
Le cornac nous propose de prendre sa place, et je m’installe donc sur la tête de Maewong, 34 ans, les pieds calés derrière ses oreilles. La vue est impressionnante, comme le contact de la peau du front, dure et plantée de poils drus et clairsemés.
L’éléphant me surprend par sa capacité à passer par des endroits étroits et relativement escarpés, aussi bien en montée qu’en descente. Au bout d’une demi-heure, nous terminons notre périple et rejoignons notre point de départ. Nous apprenons par les Suédois que leur éléphant était effectivement moins «pratique», et s’est régulièrement mouché sur eux !
Après le tour, nous repassons par le camp récupérer toutes nos affaires et continuons vers le «bamboo-rafting» (mais en pick-up, pour éviter à certains de devoir encore trop marcher). Arrêt pour le repas avant d’atteindre le point de départ: 1h de balade sur des radeaux sommaires en bambou où nous sommes répartis par trois. Les gosses qui guident les radeaux avec des perches en bambou commencent à s’asperger copieusement et se jeter à l’eau. Aurélie et moi suivons le mouvement, mais sommes vraiment les seuls, les autres répugnent vraiment à se mouiller malgré la température ambiante. Je prends par moments même un peu le contrôle du radeau, puis la fin arrive assez rapidement.
Retour sur Chiang Mai en Songthaew, nous discutons un peu du trek avec les autres. Les Anglais en particulier sont déçus un peu comme nous, ayant espéré plus de contact avec les populations locales. Nous rentrons à l’hôtel en arrivant à Chiang Mai. Repos, grosse douche et lessive générale vu l’état de nos fringues.
On retourne ensuite se balader dans le Nord-Est de la vieille ville qu’on connait moins bien. Nous y restons jusqu’en début de soirée, prenons aussi le temps de dégrossir la suite: vol pour Koh Samui, recherche de logement / clubs de plongée autour. Nous dinons ensuite dans une cantine de rue en bordure de la ville avant de retourner à la guesthouse pour....finir la lessive !
 
Mercredi 17 novembre 2010
 
Réveil dans un état moyen, les séquelles du cocktail se font toujours un peu sentir au niveau intestinal...Nous prenons notre temps avant de repartir à la découverte de la ville et de ses temples. Nous allons plutôt lentement vu notre niveau de forme approximatif.
 
Direction la moitié ouest de la ville que nous ne connaissons pas encore. Premier véritable arrêt: Wat Chedi Luang. Bel ensemble assez grand, qui a comme souvent l’aspect d’une mini-ville séparée du reste par son enceinte. Particularité: un Chedi immense du XIVe siècle, et qui a plus un aspect intermédiaire entre une pyramide et une forteresse tellement ses dimensions sont imposantes: base de 60 x 60m, hauteur d’environ 80m. Des caches aménagées à différents niveaux contiennent des bouddhas de différentes tailles.
Des reliques de Bouddha se trouvent tout au somment du Chedi, et il est possible de les arroser à l’aide d’un système de treuil depuis le bas....
Nous continuons le chemin vers l’Est en direction du Wat Phra Singh. Là encore, nous retrouvons un ensemble imposant de différents Bots (Bot principal avec une belle façade très décorée, Bots secondaires plus anciens, dont un recouvert de fresques du XVIIIe). L’ambiance est d’une certaine façon plus chaleureuse en raison de la plus petite taille.
Le tout est agrémenté d’un jardin calme et frais (la température est significativement remontée depuis que nous sommes revenus à Chiang Mai), seulement dérangé par le bruit des clochettes accrochées aux rebords de toit des Bots.
Nous revenons ensuite faire une pause à notre Guesthouse, ce après avoir mangé à notre cantine régulière juste à l’entrée de la vieille ville (en prime, sticky mango rice et banana split).
Au bout de la baie, un temple dont le bouddha, situé en hauteur, domine les environs (d’où le nom de Big Buddha Bay). De là, belle vue sur la partie de l’île où nous situons, on voit même très bien les lumières de la piste de l’aéroport. On peut également très bien profiter des avions: la baie est dans l’exact alignement de la piste, et à moins de 2 km, l’altitude de survol n’est pas vraiment élevée !
 
Retour à l’hôtel à la nuit tombée avec un poulet rôti acheté sur le bord du chemin. On inaugure notre moustiquaire pour contrer la «porosité» de celle qui est installée aux fenêtres. Pendant la soirée, nous entendons, en plus des avions en approche, la pluie qui se met en route. Elle dure toute la nuit.
 

Vendredi 19 novembre 2010
 
6H06: réveil par le sifflement assourdissant du premier avion de la journée qui passe au-dessus de nos têtes. Il n’est pas si mal qu’on doive se lever tôt pour attraper notre bateau !
Départ de l’hôtel harnachés contre la pluie toujours présente. Légère accalmie pendant qu’on rejoint le bateau à pied, et départ rapide de Koh Samui. On s’éloigne sous un ciel tout gris avec une légère percée du soleil au loin, au-dessus de Koh Pha Ngan (prochaine étape de la traversée), que nous atteignons en trois quarts d’heure environ, et où le bateau ne fait qu’une rapide escale. L’île semble nettement plus petite et moins agressée par les constructions dans tous les sens que Koh Samui.
Nous longeons la côte un long moment; on reconnait vraiment «l’île tropicale de rêve» avec ses palmiers en bordure de plage de sable clair, sa forêt dense... L’eau claire n’est pas facilement reconnaissable vue le temps actuel...
Nous nous rapprochons enfin de Koh Tao au bout d’une heure et demie de traversée. A mi-chemin entre l’île et l’îlot étant données ses dimensions réduites, apparemment bien préservée elle aussi, même encore plus que Koh Pha Ngan. Accostage, un taxi nous attend conformément à ce que nous avait annoncé Jeff, et nous gagnons le Sea Shell Resort. Prise de contact avec Jeff, qui nous explique plus en détails la formation d’Open Water Diver sur un peu plus de trois jours avant de nous faire remettre les clés de notre bungalow. Il s’agit d’une mignonne petite construction en bois, le minimum, mais de toute façon nous n’avons pas l’'intention d’y passer énormément de temps ! Nous nous reposons un peu, signons les derniers papiers pour la plongée, et prenons enfin un bon petit déjeuner.
Nous enchainons ensuite directement avec le début de notre premier cours. Présentation de l’instructeur - Riccardo, florentin qui a atterri à Koh Tao après un ras-le-bol de l’Italie et un tour du monde; il est là depuis avril dernier - on fera tout le cours à trois, avec Delia, une franco-portugaise dont le copain fera la formation après, histoire de pouvoir garder leur fils en continu pendant les séances.
Koh Tao, perdue au milieu de nulle part
Un petit air de Tropiques...
Les jardins du Wat Phra Singh
Maewong et son cornac
Thailande - Novembre 2010
Quelques habitations offrent à proximité un peu d’artisanat local, où nous allons faire un tour; nous y voyons peu de choses en dehors d’un chat (nous aimons beaucoup les chats).
Encore un moment détente avant le repas du soir, qui arrive assez vite (là encore préparé par Rambo qui a repris seul la tête du groupe ce matin, Mr. River ayant accompagné les 4 qui ne restaient  que deux jours).
Le repas est typiquement Thai et suivi cette fois encore d’une ambiance «coin du feu», mais toutefois plus calme et moins alcoolisée que la veille: quelques gueules de bois ont dû faire pas mal de dégâts. Grillade de (très bonnes) bananes de production locale.
Nous rejoignons notre moustiquaire par un magnifique clair de demi-lune vers 21h.
 

Mardi 16 novembre 2010
 
Début du dernier jour de trek. Petit déjeuner plus tôt que la veille, le cadre est toujours aussi agréable.
Programme de la matinée: cascade et tour d’éléphant en demi-groupe. Nous commençons par la cascade avec le couple de Suédois. Encore une fois un joli coin, mais il est encore un peu tôt et frais pour se jeter à l’eau.
Arrive le tour des éléphants que nous allons monter à deux. Nous repérons assez vite celui qui a l’air le plus agréable des deux, sachant qu’ils semblent assez âgés. Nous le voyons d’ailleurs pendant sa pause s’attaquer sournoisement à une jeune pousse de bambou bien verte pendant que son cornac somnole à l’ombre, et engouffrer consciencieusement toutes les feuilles en ne laissant que le tube de bambou trop sec.
Nous montons ensuite dessus depuis un palanquin rudimentaire en bambou. La peau du dos est particulièrement épaisse et rugueuse, mais ça fait tout de même une drôle d’impression de lui marcher dessus !
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